Empoisonnement par la digitaline

Le poison et les femmes

Le poison et les femmes c’est une longue histoire, même si, quand on fait le bilan, il y a presque autant d’empoisonneurs que d’empoisonneuses.

Les poisons de la marquise de Brinvilliers

Dans ce domaine, des poisons, la marquise de Brinvilliers au XVII siècle tient une bonne place. Elle a marqué son temps et même l’histoire du crime. Elle commença par acheter un maximum de fioles, se renseigna sur tous les poisons disponibles et s’exerça sur ses domestiques pour voir les effets produits, privilégiant l’arsenic. Après s’être bien exercée sur ses domestiques, la marquise de Brinvilliers décida de passer à la famille. Pendant 6 mois, elle empoisonna quotidiennement son père, qui finit par succomber. La criminelle passa alors à ses deux frères et à sa sœur, qu’elle tua également.

Quels étaient les mobiles de la marquise ? Accaparer l’héritage des siens ? Avoir le maximum d’argent pour tenir son train de vie dépensier ? Ou tout simplement aimait-elle tuer ? Ou les trois à la fois ?

La jouissance de l’empoisonnement

Les empoisonneurs n’aiment pas la violence physique, les armes à feu leur répugnent, mais la violence psychique les fait jouir. Elizabeth Ducourneau, l’empoisonneuse à la digitaline est de ceux-là. Elle aussi n’aimait pas la violence physique, elle aussi aimait tuer.

La marquise de Brinvilliers avait été violée à 7 ans par un domestique, et abusée par ses frères, cela peut expliquer une partie de son comportement. Mais, il n’en était rien pour Elizabeth Ducourneau.

La marquise de Brinvilliers fut guillotinée le 16 juillet 1676, devant une foule énorme.

La fin d’Elizabeth Ducourneau, l’empoisonneuse à la digitale

Elizabeth Ducourneau (née Lamouly) fut guillotinée avec moins de spectateurs, mais elle eut le privilège d’être la femme qui mit fin à 64 ans de non-exécution de femmes. La dernière exécution remontait à 1877.

Qui se cache derrière Elizabeth Ducourneau ? Savourait-elle le plaisir de tuer ? Aimait-elle, comme tous les empoisonneurs, voir souffrir lentement ses victimes qui ne comprennent pas ce qu’il leur arrive ?

Une criminelle perverse, manipulatrice, dissimulatrice, machiavélique

Très jeune, elle avait été fascinée par les poisons. En particulier ceux produits par les plantes, comme la digitale, la ciguë, l’aconit, la belladone… Et la mort des autres ne lui faisait pas peur. Implacable criminelle, Elizabeth Ducourneau était insensible à la souffrance d’autrui, comme tous les empoisonneurs. Elle fait partie des criminels pervers, manipulateurs, dissimulateurs, elle a tous leurs défauts.

Elizabeth Ducourneau ne s’est arrêtée d’empoisonner que lorsqu’on l’a arrêtée. Sinon, elle aurait empoisonné tout Bordeaux. Oui, qui se cache derrière ce beau visage, pourquoi mettait-elle de la digitaline dans la tisane, dans la nourriture ? Quels objectifs poursuivait-elle ?

Quelle peine méritent les empoisonneurs ? Ces criminels qui ne s’arrêtent que lorsqu’on les arrête ?

Les médicaments qui deviennent des poisons

La digitaline, remède ou poison, tout dépend qui la manipule. Si la digitaline tombe en de mauvaises mains, c’est la mort au bout.

Elizabeth Ducourneau n’avait aucune excuse, elle avait de bons parents, une enfance heureuse, un mari aimant, des enfants affectueux, elle tenait un commerce qui marchait bien, pourquoi alors tuait-elle ? Quels objectifs profonds poursuivait-elle ?

Le roman d’Elizabeth Ducourneau : l’empoisonneuse à la digitaline

C’est ce qu’on découvre au fil des pages du roman : L’empoisonneuse à la digitaline de Viviane Janouin-Benanti aux Éditions 3E  (3,99 € en e-book).

Un vrai bonheur.

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